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Compte-rendu de la réunion thématique du 18 janvier 2012

lundi 23 janvier 2012, par airap8

Compte-rendu de la réunion thématique du 18 janvier 2012

La réunion du 18 janvier qui a réuni plus de 30 collègues (dont de nombreux s’ajoutant à ceux de la précédente réunion) avait pour objectif de prolonger la discussion sur la vie de l’établissement engagée lors de la réunion du 13 décembre pour déboucher sur de premières propositions. De nombreuses interventions sont revenues sur l’existence d’un profond malaise qui tient fondamentalement aux bouleversements qu’ont connu et que vont continuer à connaître nos pratiques et nos métiers, qu’il s’agisse des personnels enseignants ou Biatoss. Il y a été ajouté le fait que le niveau de « proximité qu’est le département ou laboratoire n’est pas toujours spontanément en phase avec une logique d’établissement pourtant nécessaire mais qui ne renvoie pas de façon évidente au vécu professionnel le plus largement répandu. Plusieurs intervenants évoquent la contrainte de l’urgence, les difficultés à toujours percevoir la cohérence de certains demandes formulées par les instances, les redondances souvent liées à une absence d’articulations suffisantes entre les services, le sentiment de n’être pas entendu (pouvant inciter les formations à vouloir avoir LEUR représentant aux sein des conseils, pour que celui ci fasse entendre la voix de SON département, au risque de dévoyer les conseils dont la fonction est précisément de penser et de mettre en œuvre des logiques d’établissement). Les malaises et mécontentements ont été accrus par des tensions et incompréhensions internes. D’autres ont rappelé que le travail qui a dû être accompli par les instances au cours de ces dernières années a absorbé beaucoup d’énergie mais que l’on peut espérer que nous disposons dorénavant des outils nécessaires pour avoir plus le temps des échanges, débats et explications et que nous pourrons les avoir, en ce qui concerne les enjeux proprement locaux, sur des bases plus objectives. Un grand nombre d’interventions ont mis l’accent sur l’importance des départements et laboratoires qui constituent les lieux par et dans lesquels TOUS les collègues se trouvent impliqués dans la vie de l’université et où par conséquent ils peuvent le plus aisément élaborer des propositions, formuler des questions, être réceptifs aux informations. Le paradoxe est que les départements n’ont pas d’existence juridique sur le plan réglementaire et ne sont pas des lieux réellement décisionnels. Il n’y a pas d ce point de vue parfaite symétrie entre la relation labo-Ed-CS et départements-UFR-Conseils. Les UFR peinent à s’affirmer pour de véritables interfaces, ce sont les instances vers lesquelles on se tourne pour se plaindre des dysfonctionnements souvent matériels : éclairage, toilettes, ascenseurs, etc.., au détriment des autres taches qu’elle aurait à remplir. Le débat a souligné l’importance de valoriser ces lieux d’appréhension immédiate des situations professionnelles tout en l’articulant avec une logique d’établissement qui renvoie à des instances différentes. Ne faudrait-il pas à cet égard associer à certains moments les responsables de départements ou de formation aux réunions de directeurs d’UFR ?

Personne n’a cherché à nier ce malaise et l’essentiel de la discussion s’est ensuite orienté sur la façon d’y faire face, d’y répondre et de définir les bases sur lesquelles le faire. C’est donc d’une nouvelle étape dont il doit être question du point de vue des échéances à venir qui doivent notamment permettre de briser les logiques d’isolement des lieux où l’on prend la décision, logiques préjudiciables à tous mais en grande partie produites par les processus institutionnels mis en place par la LRU.

Les propositions qui ont été formulées ou amorcées se regroupent en plusieurs ensembles

1. Dès lors qu’on est souvent condamné à l’urgence, il faut d’autant plus se saisir des circonstances où on ne l’est pas pour mettre à la disposition de tous l’information et engager, en amont, des réflexions prospectives permettant d’anticiper certaines évolutions et certaines de leurs exigences (en matière de formation du personnel en premier lieu). L’exemple a été pris des Schémas directeurs immobilier ou du numérique qui s’inscrivent dans une dynamique prospective de long terme et qui auront des conséquences durables sur la vie de l’établissement. Au-delà des informations « décisionnelles » - voir point suivant – d’autres informations peuvent être nécessaires pour nourrir le débat et la réflexion sans qu’elles ne revêtent un caractère définitif.

2. Une des sources d’incompréhension et de tension tient à la difficulté à faire circuler l’information. Le développement bien compris de l’Intranet notamment dans sa dimension d’ENT pourrait constituer un élément de réponse. Trois avantages : mettre facilement à la disposition de tous les collègues les informations qui leur sont nécessaires, informations au demeurant souvent disponibles mais pas toujours faciles à trouver. Lutter contre le sentiment trop répandu qu’il y a des lieux secrets et donner plus de transparence aux décisions et à leurs motivations. Constituer des archives.

3. Combattre les risques de concentration des pouvoirs inhérents à la LRU en agissant sur TOUTES les instances et en se donnant les moyens d’une meilleure connexion entre elles toutes, permettant tout aussi bien de mieux faire « descendre » l’information et de mieux faire « remonter » les propositions, questionnements, demandes… Le dialogue budgétaire doit pouvoir être un moment de partage d’informations et d’échanges, clarifiant les justifications des propositions, ce qui peut permettre de désamorcer en amont toute une série de questions.

A ces fins, plusieurs propositions ont avancées dans leur formulation :

Etablir une cartographie claire pour tous des instances de l’établissement – qui est compétent pour quoi, qui a pouvoir d’instruction et de décision, etc – ce qui aiderait à mieux légitimer les instances représentatives dans le respect de leurs prérogatives respectives et à réduire la distance qui ne manque de s’établir. Tenir le Comité technique, instance de représentation syndicale auprès de la direction de l’université, comme un atout pour la réflexion commune en redéfinissant avec les acteurs concernés les modalités de son fonctionnement. Attirer l’attention des enseignants chercheurs sur l’importance de cette instance qu’ils ne se sont pour ainsi dire pas appropriée (moins de 10% de participation pour leur élection). Améliorer l’articulation du travail des trois conseils centraux, en inventant des procédures qui prenne en compte les approches différentes de ces instances qui peut les amener à émettre des avis différents : comment travaille-t-on ces différences ? Un renouvellement important de la composition du bureau de l’université incluant pour une part une représentation plus large des conseils centraux et des extérieures aux instances devrait permettre d’en modifier sa fonction pour une meilleure liaison entre ces instances et les instance et la communauté universitaire.

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