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contribution collective relative au débat sur le Pres - 9 septembre 2012

lundi 10 septembre 2012, par airap8

Jean-Lous Fournel nous a fait parvenir le texte d’une contribution collective concernant le Pres. Cela fait écho, sans peut-être le savoir, aux débats du CA du 17 juillet où la présidente, Danielle TARTAKOWSKY a fait part d’un calendrier prévisionnel d’organisation des débats dès septembre avec les équipes et les formations, et le fait que l’assemblée des trois conseils en sera saisi. Le contenu du Pres, qui n’envisage en aucune manière le transfert d’unités existantes sera à ces occasions précisés sur la base des propositions mises en débat. Elle a aussi rappelé qu’une fois le décret de mise en place du Pres signé, il conviendra de s’atteler au travail sur le projet de règlement intérieur en rapport avec les statuts qu’il conviendra d’éclairer. Une lettre de cadrage établie en commun avec Paris X sera adressée aux collègues, début septembre. Le débat sur le Pres et sur ce que l’on veut en faire - ou ne pas en faire - sera donc éclairé par des contenus concrets. Cela n’enlève en rien la persistance d’interrogations légitimes dont se fait en partie l’écho de la contribution transmise et reproduite ci-dessous :

Pour une concertation sur le PRES

L’élection d’un nouveau président à Paris 10 a rendu possible la création d’un PRES avec Paris 8. Si ce PRES peut se révéler une chance pour notre université, il n’est pas illégitime de craindre ses conséquences sur les valeurs et les pratiques qui signent notre identité. Ce projet mérite que s’organise, dans l’ensemble de notre communauté, une véritable concertation. Il est vrai que ce projet a été exposé en mai devant l’assemblée des trois conseils et que des discussions ont eu lieu dans plusieurs UFR. Mais la rapidité avec laquelle le texte des statuts a été présenté devant le conseil d’administration et le conflit qui s’en est suivi font qu’une authentique discussion collective n’a pu avoir lieu. Cette concertation doit aborder toutes les questions qu’une telle construction suscite, y compris celle de savoir s’il est ou non de l’intérêt de notre université d’y participer. Elle doit aussi porter sur la dénomination du PRES, son mode de gouvernance, les statuts qui règleront son fonctionnement, le type d’activités qui y prendront place – cette liste n’étant pas limitative. Cette concertation ne saurait être réservée aux conseils, issus d’une campagne électorale où la question du PRES n’a guère été abordée. Elle doit être menée dans toutes les composantes de l’université (UFR, IUT, Instituts), de la façon la plus large possible, afin que celle-ci puisse s’approprier ce projet. S’il est souhaitable que les statuts du PRES, qui contiennent l’essentiel des dispositions controversées et ont été votés dans des conditions critiquables en mai, le soient à nouveau à l’automne, ce vote ne saurait évidemment précéder la concertation, sauf à réduire considérablement l’intérêt de celle-ci. Cette concertation devra impliquer l’Université Paris 10, qui sera informée de ses modalités et tenue au courant de l’avancée des travaux, avec liberté pour elle d’animer, si elle le souhaite, un débat similaire. Le cas échéant, un nouveau texte des statuts sera soumis dans les mêmes termes, pour un nouveau vote, aux instances des deux universités. Cette concertation pourrait être organisée à Paris 8 par une commission représentative des différentes sensibilités. Afin qu’elle ne s’éternise pas et soit la plus constructive possible, sa durée serait fixée à l’avance, par exemple les mois de septembre et d’octobre. Cette commission aurait pour charge d’aider à l’organisation de la discussion dans les différentes composantes et de s’informer auprès des universités qui participent à des PRES similaires afin de bénéficier de leur expérience. Elle devrait produire un document de synthèse, accompagné éventuellement de recommandations. Il reviendra alors aux conseils, légitimement élus, et dont il n’est pas sain pour notre communauté qu’ils ne puissent siéger dans des conditions normales depuis le mois de mai dernier, de prendre les décisions qui leur paraîtront les plus justes, décisions qui ne feront sans doute pas l’unanimité, mais qui auront le mérite de pouvoir s’appuyer sur une large concertation. Faute de cette concertation, ou si celle-ci est reportée après le vote des statuts par le CA, les risques sont grands que le PRES porte les marques des conditions de sa naissance et que Paris 8 s’enlise dès la rentrée dans des querelles stériles qu’une discussion collective peut contribuer à éviter. Les signataires de ce texte, bien qu’ils n’aient soutenu aucune liste lors des dernières élections, sont pleinement engagés au service de notre communauté. Ils souhaitent participer par cette contribution à l’apaisement du conflit sur le PRES et sont prêts à donner de leur temps pour aider à l’organisation de cette concertation avec tous les acteurs de l’université.

Pierre Bayard (littérature française), Anne-Emmanuelle Berger (études de genre), Thomas Brisson (science politique), Martine Créac’h (littérature française), Jean-Louis Fournel (italien), Laura Fournier (italien), Jérôme Glicenstein (arts plastiques), Dieter Hornig (allemand), Claire Joubert (littérature anglaise), Claire Lévy-Vroelant (sociologie), Patrice Péveri (histoire), Olivia Rosenthal (littérature française), Violaine Roussel (science politique), Lionel Ruffel (littérature générale et comparée)

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