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Compte rendu de la réunion du 13 décembre 2011 évoquant la candidature de Danielle Tartakowsky pour la présidence

samedi 31 décembre 2011, par airap8

Prochaine réunion, le mercredi 18 janvier à 17 heures trente Thème proposé = la vie de l’établissement

Compte rendu de la réunion du 13 décembre 2011 (rédigé sous la seule responsabilité de FC)

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La réunion s’est tenue avec un peu plus d’une trentaine de participants, auxquels il convient d’ajouter une dizaine d’excusés. Elle a été introduite par un rappel de la démarche telle qu’évoquée dans le texte d’invitation (voir le lien), qui fait la part entre la nécessité de tracer des grandes orientations face aux échéances électorales internes à Paris 8 qui s’annoncent pour le premier trimestre 2012 et la nécessité de commencer à réfléchir à la constitution d’une relève pour renouveler les instances centrales de l’université. Le texte d’invitation a bien pour objet de définir le cadre commun à partir duquel il est proposé d’organiser la discussion, ce cadre commun n’ayant pas à vocation à être, en l’état, une profession de foi, mais un point de départ à partir duquel les débats s’organisent y compris sur des sujets putativement contradictoires. Dans le cadre du renouvellement, la question d’une candidature pour la présidence de l’université devra prendre toute sa place - mais que sa place - et la discussion devra permettre de clarifier les intentions des uns et des autres, de la nécessité de constituer de véritables équipes qui permettent de maîtriser les logiques institutionnelles de concentration du ou des pouvoirs. A ce titre, a été évoquée le fait que Danielle Tartakowsky, sollicitée, n’excluait pas sa candidature. Enfin, a été rappelée que le débat d’orientation devait précéder celui relatif à la constitution de listes, et que les mois de janvier et février avaient à cet égard toute leur utilité pour tenir des réunions thématiques sur ce que devraient être les enjeux à venir.

Répondant à l’invitation qui lui était faite, Danielle Tartakowsky a expliqué le cadre à partir duquel elle pouvait envisager son éventuelle candidature pour la présidence. Vous trouverez un résumé détaillé de son intervention à la fin de ce compte-rendu. Elle a évoqué l’existence de 5 chantiers : La démocratisation et la qualité d’un service public fondé sur l’articulation féconde de la recherche et de l’enseignement La recherche et les problèmes posés par la « politique d’excellence » La défense du statut de la fonction publique et la résorption de la précarité. La mise en place des moyens d’un bon fonctionnement de l’université et ce qu’elle suppose de concertation avec les personnels concernés. La préservation des principes démocratiques mis à mal par la LRU

La façon d’aborder ces cinq chantiers est sous-tendue selon elle par la volonté intangible de maintenir et construire le lien enseignement et recherche qui doit nous permettre d’éviter les deux écueils que seraient d’un côté le risque de transformer Paris 8 en collège universitaire ou, à l’opposé, de dissocier la recherche de la formation au nom de l’excellence scientifique. Le bilan de l’équipe actuelle, en inscrivant P8 dans des partenariats institutionnels « labellisés » type Campus Condorcet, permet d’aborder les échéances et défis inédits dans le cadre d’un espace-temps qui reste ouvert et dont il faut se saisir .pour débattre et mettre en œuvre les principes qui nous animent. Cet espace temps est à mettre en relation avec l’espace au sens territorial incarnant le double défi que constituent notre territoire environnant immédiat et en même temps notre volonté d’une « université-monde », le tout fondant sans doute notre double originalité. Ces défis tant sur le plan intellectuel, scientifique, éducatif sont indissociables d’une exigence démocratique à laquelle ne doit pas échapper la vie interne de l’établissement, envers et contre les « mécaniques » institutionnelles instaurées par la LRU et le passage aux RCE. Si les marges sont étroites, elles doivent cependant être utilisées non seulement pour poser des actes de « résistances » mais aussi fonder des pratiques nouvelles qui doivent être pensées au delà de notre seul établissement qui ne saurait constituer notre seul horizon. Dans ce cadre, la question des relations avec les organisations syndicales doit y trouver toute sa place. Elle conclue son intervention autour de l’interrogation plus générale : « Ne pourrait-on pas imaginer les moyens de demeurer un élément moteur de la lutte contre les logiques concurrentielles et la mise à mal du service public au cœur des injonctions ministérielles qui se succèdent en se donnant les moyens d’une contre offensive qui doit naturellement se mener sous d’autres formes qu’avant 2008 ? ». L’importance de notre capacité à inventer de nouvelles pratiques et de nouveaux savoirs par delà les contraintes imposées par les politiques en œuvre reste l’atout majeur pour aborder notre avenir avec une certaine sérénité.

A la suite des ces deux interventions liminaires, la discussion s’est ouverte et a duré un peu plus de deux heures. Elle a manifestement révélé un besoin de paroles dans un cadre ouvert afin de mieux cerner la nature des difficultés auxquelles il a fallu faire face au cours de ces dernières années. La présence de nombreux élus dans les conseils actuels y est sans doute pour quelque chose. Dans le cadre de cette discussion, et sans prétendre en faire un compte rendu exhaustif, un certain nombre d’éléments ont été avancés qui vous sont livrés ci-dessous tels qu’ils se sont présentés au fil de la discussion.

Il a d’abord été rappelé que le « jeu » auquel nous nous essayons n’est évidemment pas seulement local mais même pas seulement national, et qu’il se joue sur le plan mondial comme en attestent les contacts que nous pouvons avoir avec les autres universités de par le monde. Peut-être faudrait-il plus partager cette expérience plutôt que de ne l’aborder que dans une dimension parfois un peu trop « localiste ». Déjà, pour mieux appréhender le plan national, diffuser l’information sur l’état actuel de certaines universités et sur les problèmes qu’elles connaissent serait un moyen de mettre en perspective ce qu’a été le travail des conseils de P8, ce qu’il a permis de préserver et de construire. Encore convient-il de conjuguer – ce qui passe par le fait de distinguer - ce qui se joue d’un point de vue politique et ce qui se joue dans le quotidien de l’université. A ce titre, il ne faut pas sous estimer les problèmes de fonctionnement internes à l’établissement qui demeurent malgré des avancées réelles : manque de coordination des services, état des locaux, taux d’échec en premier cycle et risque de voir s’accroître le fossé entre un premier cycle « collège » et le M-D, etc. Dans cet ordre d’idée a été relevé l’existence d’un fossé entre le travail des conseils, le degré d’information des conseillers et celui de la plupart des collègues souvent mal au fait des implications de la LRU et des RCE sur la gestion des établissements et sur leur implications les concernant. Un échange sur cet état de fait a soulevé diverses interrogations dans la mesure où malgré tout l’information existe. Serait-ce confortable de ne pas être au courant ? Au risque de développer une hostilité de principe à l’encontre des instances ? L’accès à l’information resterait difficile ? Sa circulation y compris entre les instances n’empêcherait pas un certain cloisonnement entre les instances ressenti y compris par les élus de certains conseils ? Dans le cadre de ces interrogations a été souligné l’existence de décalages importants relatifs au fait que l’espace de référence du point de vue du vécu quotidien des collègues n’est pas le même pour tous (à l’échelle de son labo, de sa discipline, de sa formation, de son service, de l’établissement, des partenariats, etc). Réduire ces décalages est sans doute indispensable si l’on veut pouvoir dégager un sens commun entre tous à notre activité au sein de l’établissement. A ce titre, si l’on est convaincu comme la plupart d’entre nous que l’établissement n’est pas une échelle dépassée mais une échelle à construire, il convient de dégager des logiques d’établissement, d’affirmer des logiques de décision et de définir du sens commun : ainsi, que tous puissent faire de la recherche, que soit affirmée la continuité enseignement-recherche. Diverses pistes de réflexion sont avancées sans être hiérarchisées : l’existence de véritables bureaux pour les enseignants et enseignants-chercheurs faciliterait la présence sur le site et la construction du lien. La communication est à parfaire : on peut utiliser davantage l’intranet, étoffer l’information qui y circule, rendre public et visible le travail des conseils avec par exemple une meilleure lisibilité de leur ordre du jour en amont de leur tenue, revoir la lettre d’information pour un faire non seulement un outil d’information mais aussi d’aide à l’élaboration, mettre en circulation des certains documents en cours d’élaboration, etc. Il convient également de créer ou de restructurer les espaces de la discussion collective. Mieux structurer les espaces de construction du sens collectifs. Compléter l’échelle des réunions de directeurs d’UFR par d’autres, permettant de structurer des lieux opérationnels de prise de responsabilité à des échelles plus pertinentes. Ne pas se limiter à donner à entendre de l’information. Repartir de la base pour inverser la pyramide. Les conseils ne sauraient se limiter à un rôle d’intermédiation. Ils n’ont pas vocation à représenter les composantes (ainsi les élus ne le sont pas au titre de leur composante) mais à créer du sens commun. La contrepartie est qu’il faut sans doute se donner plus de moyen d’entendre, le cas échéant, les arguments des composantes.

En forme de conclusion provisoire, la discussion aura montré l’importance première accordée aux questions liées à la vie de l’établissement, comme s’il fallait au préalable clarifier sur ce point pour pouvoir aborder ensuite avec plus de tranquillité les autres enjeux proposés à la discussion. C’est pour cette raison qu’est proposé en fin de réunion de commencer les réunions thématiques de janvier et février par celle relative à la vie de l’établissement. Pourraient ensuite être abordées les thématiques de la recherche en rapport avec les politiques d’excellence et les partenariats, celles de la formation, etc

La prochaine réunion a été fixée au mercredi 18 janvier à 17 heures trente.

Intervention de Danielle Tartakowsky, en un peu moins résumé que dans le CR lui-même

L’invitation a débattre à laquelle vous avez bien voulu répondre esquisse les contours de 5 chantiers
- La démocratisation et la qualité d’un service public fondé sur l’articulation féconde de la recherche et de l’enseignement
- La recherche et les problèmes posés par la « politique d’excellence »
- La défense du statut de la fonction publique et la résorption de la précarité.
- La mise en place des moyens d’un bon fonctionnement de l’université et ce qu’elle suppose de concertation avec les personnels concernés.
- La préservation des principes démocratiques mis à mal par la LRU La réflexion sur le premier et le dernier d’entre eux constitue sans doute le moyen d’une avancée sur les 3 autres.

C’est parce que nous pensions - et que nous pensons toujours - qu’une université digne de ce nom, fondée sur le lien indissociable entre l’enseignement et la recherche était et est plus que jamais indispensable en ce lieu où nous sommes que nous avons refusé les solutions qui auraient eu pour effets de laisser Paris 8 sur le bord de la route sans autre perspective que de devenir un collège universitaire. L’inscription de Paris 8 au nombre des membres fondateurs du Campus Condorcet, promu à devenir un PRES, l’existence d’un Labex et le passage contraint aux RCE nous confrontent assurément à des questions inédites et, à divers titres, à des menaces nouvelles mais ont du moins pour effet de sauver l’université pour quelque 8 ans en ouvrant un espace-temps dont il est possible de se saisir pour affirmer dans les actes les principes qui nous rassemblent. La question de savoir jusqu’où aller plus loin et l’attitude à avoir vis à vis des Idefi, conçus pour devenir des « modèles exportables » , tendant à l’autofinancement est, à ce titre, une question ouverte dont il convient que nous débattions soigneusement. Quelques mots sur ce lieu où nous sommes. Nous n’avons pas vocation à nous vouloir un clone des universités de Paris centre. Affirmer notre identité est essentiel si nous voulons développer nos partenariats sans nous y fondre et en ayant au contraire pour ambition de les irriguer de ce qui fait notre force. Mais cette identité ne saurait se résumer à l’invocation d’une histoire. Elle est à construire ou reconstruire à partir d’une double originalité qui constitue à la fois un facteur de difficultés spécifiques et un atout. Nous sommes inscrits dans un territoire qui vaut à une grande majorité de nos étudiants d’être issus de milieux en grande difficulté. Mais attention aux images réductrices de ce qu’il ne convient sans doute plus de nommer la banlieue ; sauf à se rappeler que les banlieues des années 30 et des années 60 furent à plus d’un titre des laboratoires de la modernité. C’est en prêtant une attention forte aux mutations à l’œuvre dans ce qui constitue à l’évidence aujourd’hui un front pionnier, aux innovations dont il est porteur comme aux approches critiques qu’elles autorisent et requièrent à la fois que nous engagerons des dynamiques créatrices. Cette tension dont il nous faut nous saisir se retrouve aussi bien dans cette autre originalité qu’est notre ouverture internationale, résumée sous l’expression « d’université monde ». Cette ouverture, fondée sur le développement de la mobilité et de la solidarité s’est complexifiée ces dernières années avec l’affirmation de partenariats noués, pour certains, avec des universités prestigieuses. A l’égal de notre territoire, cette ouverture nous vaut d’accueillir des étudiants étrangers dont beaucoup peuvent également être en grandes difficultés mais aussi bien de rejeter les cloisonnements intellectuels pour nous ouvrir sur un monde en bouleversement, propre à stimuler des approches novatrices. Développer des liens privilégiés avec de grandes universités étrangères qui, comme Paris 8, appartiennent à une génération nouvelle d’universités et s’inscrivent dans des territoires traversés par cette même tension entre les difficultés socio-économiques et les dynamiques inhérentes à tout espace en crise, au sens originel qu’il convient alors de conférer à ce terme serait sans soute, à cet égard, d’un intérêt particulier, dans le domaine de la formation et de ses exigences en particulier. Un rappel à cet égard. Que nous ayons à faire à un public étudiant dont les difficultés d’études et de vie sont plus fortes qu’ailleurs ne peut que renforcer notre souci d’exigence et de qualité. Parce que notre université est bien souvent le moyen majeur, voire exclusif, qui s’offre à eux pour construire un avenir, il nous faut veiller à leur devenir professionnel tout en leur offrant un accès à la culture et le développement d’un esprit critique sans lesquels il ne saurait y avoir d’autonomie. Quelques mots sur les principes démocratiques dont nous nous réclamons. Il serait vain de se masquer que la LRU et le passage aux RCE ont renforcé comme jamais les contraintes qui vont peser sur nous. Les contraintes budgétaires, en premier lieu, accentuent indéniablement les risques d’une concentration accrue des prises de décision et de glissements technocratiques. Les marges de liberté qui nous restent sont ténues. Mais nous devons les aborder avec la volonté de les saisir pour affirmer et développer des pratiques de résistances, propres à amorcer des contre offensives dont l’efficacité sera d’autant plus forte qu’elle sera menée de conserve avec d’autres qui nous rassemble. Des modes de communication permettant un meilleur accès de tous à l’information sont sans doute une condition nécessaire de la vie démocratique. Mais ces conditions ne sauraient être suffisantes. Il convient de se doter d’une charte d’établissement encadrant l’exercice des RCE, charte au demeurant actuellement en cours d’élaboration et qui visera à réaffirmer les principes avec lesquels nous n’entendons pas transiger. Il convient également de se doter des moyens d’une meilleure coordination statutaire des conseils, de faire toute sa place au CT dont l’importance n’a pas été encore bien saisie, comme attesté par le très faible taux de participation enseignante lors des récentes, et d’en définir en commun le fonctionnement. Repenser nos relations avec les organisations syndicales devra constituer une de nos priorités. Nous sommes en permanence soumis à une agression de l’urgence et à un morcellement des injonctions ministérielles. Nous ne pourrons pas totalement les neutraliser. Du moins faut-il que nous nous donnions les moyens de prendre le temps de réflexions en amont, permettant, chaque fois que cela sera nécessaire, de mener collectivement l’analyse des logiques adverses afin de donner aux conseils et CT, autant qu’il sera possible et dans le respect de leur statut et de leurs prérogatives respectives, une fonction d’anticipation et de délibération stratégique. Ainsi conviendrait-il de ne pas ignorer les indicateurs que nous avons à fournir mais d’en analyser la portée politique, pour éventuellement nous aider, comme les conseils précédents ont su le faire, à en formuler d’autres qui soient alternatifs. Cette amélioration du fonctionnement démocratique devrait nous permettre d’appréhender de façon plus collective les chantiers auxquels nous sommes confrontés et de réfléchir de manière également plus collective et en fonction d’une logique d’établissement qui nous soit commune aux arbitrages nécessaires ( en matière de postes en premier lieu) et à la définition de critères, s’agissant entre autre des primes ou du référentiel. Cette amélioration du fonctionnement démocratique constituera un des moyens d’une meilleure concertation dont force est de dire qu’elle reste à construire. Elle est une des conditions d’une meilleure prise en compte de certaines difficultés de fonctionnement et d’une amélioration des conditions de vie et de travail dans l’université. Mais il faut également explorer d’autres pistes. Le passage aux RCE a supposé une modernisation des systèmes de gestion dont le rythme a contribué à générer les difficultés aujourd’hui causées par Apogée. Parce que les métiers sont destinés à évoluer encore, il est indispensable d’anticiper les besoins en terme de formation, formation dont il serait souhaitable qu’elles concerne aussi bien les personnels BIATOSS que ceux des enseignants chercheurs qui remplissent des fonctions administratives supposant des compétences nouvelles. Il serait, du reste, souhaitable que les enseignants- chercheurs et les personnels BIATOSS se donnent les moyens d’une meilleure connaissance réciproque de leurs métiers respectifs et des changements qui les affectent

L’université Paris 8 a été un des hauts lieux de lutte menée contre la LRU. Ne pourrait-on pas imaginer les moyens de demeurer un élément moteur de la lutte contre les logiques concurrentielles et la mise à mal du service public au cœur des injonctions ministérielles qui se succèdent en se donnant les moyens d’une contre offensive qui doit naturellement se mener sous d’autres formes qu’avant 2008 ? Les solutions concrètes et les contre feux que nous serons capables de mettre en œuvre, en déterminant, par exemple, le type d’articulation et de solidarité que nous souhaitons envisager entre les différents partenariats, entre ceux qui bénéficient de financements « Polex » et ceux qui n’en bénéficient pas, afin de construire des complémentarités et non des oppositions et les analyses critiques qui constituent une des raisons d’être des sciences humaines et sociales devront, à tel effet, être mis en débat avec ceux qui dans les autres universités, françaises ou du reste étrangères, cherchent à développer de semblables contre feux aux logiques actuellement dominantes. Affirmer notre rôle de proposition dans les différentes instances nationales auxquelles les uns et les autres seront amenés à siéger devra constituer l’un de nos objectifs.

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