Air à P8

Une prise de position collective

mardi 28 février 2012, par airap8

Ce lundi 27 février 2012, l’université a été fermée sur décision de la présidence, clôturant une semaine de discussions et de tentatives de médiations suite à la décision d’annulation de l’autorisation accordée pour une rencontre internationale intitulée "Des nouvelles approches sociologiques, historiques et juridiques à l’appel au boycott international : Israël, un Etat d’apartheid ?" Les signataires observent que
-  La confusion a été entretenue et organisée entre une initiative militante relative notamment au boycott académique d’Israël (voir programme final de la rencontre) et un colloque universitaire organisé sous l’égide de l’université Paris 8
-  C’est cette confusion et elle seule qui est à l‘origine des difficultés rencontrées, sur un thème que chacun sait sensible, et engageait la responsabilité de l’université contre sa volonté
-  L’annulation de l’autorisation au sein de l’établissement de cette rencontre qui ne correspondait ni aux engagements initiaux ni aux exigences requises d‘un colloque scientifique devenait inévitable
-  La nécessaire garantie de la libre expression a été respectée par la mise à disposition, à l’initiative de l’université et en accord avec la Mairie de St Denis, de la Bourse du travail où se tient effectivement cette rencontre internationale
-  C’est le collectif Palestine qui a fait appel aux tribunaux alors même que des discussions étaient encore en cours, contribuant à figer des positions. Le tribunal administratif a donné raison à l’université en reconnaissant tout à la fois l’existence de la confusion ci-dessus évoquée et le respect de la liberté d’expression et de réflexion
-  La volonté de maintenir coûte que coûte cette « rencontre internationale » au sein de l’université malgré l’annulation de l’autorisation et la décision du tribunal administratif, y compris par un appel relayé sur internet à se rassembler pour imposer la rencontre dans l’établissement ne pouvait que conduire à la fermeture de l’université que nous voulions éviter. Nous avons pour notre part sollicité plusieurs médiations en direction du collectif jusque dans le week-end pour tout à la fois assurer la liberté d’expression et l’ouverture de l’université mais aucune d’entre elles n’a pu déboucher faute de volonté partagée. Avec ce même état d’esprit, nous continuerons à œuvrer pour que le débat pluraliste et contradictoire sur de telles thématiques puisse avoir lieu au sein de l’établissement, ce qui suppose de réunir les conditions nécessaires pour ce faire.

Archambeau Olivier, Barra-Jover Mario, Bautier Elisabeth, Bertrand Denis, Bouissou Christine, Castaing François, Cavalera Loris, Folcher Viviane, Helévétius Anne-Marie, Meunier Jean-Marc, Tartakowsky Danielle, Truck Isis, Wauquier Sophie

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