Air à P8

des liens et le fil

mardi 28 février 2012, par airap8

décision de fermeture, communiqué de la présidence

Colloque Paris VIII : pourquoi nous refusons de signer la pétition, Point de vue | LEMONDE.FR | 27.02.12, par Claudia Moatti, Michèle Riot-Sarcey, Tiphaine Samoyault, enseignantes à Paris VIII

une prise de position collective

Indigne boycottage d’universitaires israéliens, Point de vue LEMONDE 24.02.12, par Pascal Binczak, président de l’université Paris-VIII

Un colloque sur l’apartheid en Israël à nouveau censuré, Point de vue, LEMONDE, 24.02.12, par François Dubuisson, Ivar Ekeland, Julien Salingue

Lettre des 500 contre l’interdiction du colloque « Israël : un État d’apartheid ? »

Décision_du_Tribunal Administratif_de_Montreuil_24022012 :

PDF - 327.6 ko

Le fil :

27 février 2012 L’intersyndicale de Paris 8 :

- condamne fermement, à nouveau, la décision d’annulation du colloque d’universitaires qui porte gravement atteinte à la liberté d’expression et au débat intellectuel et académique, sous le prétexte fallacieux d’un potentiel trouble à l’ordre public ;
-  condamne également la fermeture de l’université qui en découlait nécessairement, et qui pénalise gravement les étudiant-e-s et les personnels de l’université.

Elle appelle à :
- la réouverture immédiate de l’université - la tenue de la suite du colloque entre les murs de l’université

Elle soutient toutes les initiatives allant dans le sens de la réouverture de notre université et de la tenue du colloque.

FERC-Sup CGT Paris 8, FSU (Snesup et Snasub) Paris 8, La Dionysoise, Sud-Etudiant Paris 8, UNEF Paris 8 Soutenu par : NPA, Oxygène, UEAF, 27 février 2012

25/02 13.19 Malgré l’interdiction, le Colloque « Israël : un État d’apartheid ? » aura lieu à Paris 8 Nous prenons acte de la décision du juge des référés du Tribunal Administratif de Montreuil : du fait de la mise à disposition d’une salle municipale, l’atteinte à la liberté d’expression constituée par le retrait de l’autorisation du colloque « Israël : un État d’apartheid ? » n’est pas « grave et manifestement illégale » au sens du Code de Justice Administrative. Le rejet du référé traite de l’urgence, mais laisse entier le débat sur le fond. Aucune loi et aucune décision de justice n’interdit aujourd’hui à des étudiant-e-s d’inviter dans une université des chercheurs et des spécialistes du conflit opposant Israël aux Palestiniens pour y présenter leurs travaux et leurs opinions. C’est pourquoi après nous être réuni-e-s, nous avons pris deux décisions : - Le Collectif Palestine Paris 8 attaque devant le tribunal administratif la décision du président de l’Université pour excès de pouvoir, et une requête en ce sens sera déposée dès lundi. Elle sera rendue disponible auprès de tous : contre l’arbitraire, force doit rester à la loi ! - Nous maintenons le colloque tout en refusant « l’offre généreuse » de Paris 8 : nous délocaliser à la Bourse du travail de Saint-Denis. Nous sommes un collectif d’étudiant-es de Paris 8, dont l’objectif est d’entretenir et de développer les débats au sein de notre université. Nous avons invité plusieurs universitaires et chercheurs, dont les travaux ont le droit d’être présentés dans une université. Nous tenons à ce que notre université demeure un lieu de débat et de libre expression, malgré les intimidations des uns et la timidité de l’autre. Le colloque aura donc lieu à Paris 8, malgré le volte-face du Président de l’Université qui, après avoir autorisé l’initiative, a osé suggérer, dans une indigne « tribune » publiée dans le journal Le Monde, que celle-ci pourrait donner lieu à des « dérapages antisémites ». Accusation infâmante, dont l’emploi n’a d’autre but que de discréditer l’autre, faute de pouvoir le contredire. Nous appelons donc tous les défenseurs de la liberté d’expression et de pensée, de même que toutes celles et tous ceux qui pensent que l’Université doit être préservée de toute forme de censure et de pression politique, à se joindre à nous en assistant au colloque. Un seul rendez-vous : lundi 27 février, à 8h45 précises, à l’Université Paris 8 (2 rue de la liberté à Saint Denis, Métro Saint-Denis Université). La salle du colloque sera fléchée à partir de l’entrée de l’Université. « Il n’y a pas longtemps, c’étaient les mauvaises actions qui demandaient à être justifiées. Aujourd’hui ce sont les bonnes. » (Albert Camus) Le collectif Palestine Paris 8, Soutenu par : CGT-FERC Sup Paris 8, La Dionysoise, Sud-Étudiant-e-s, Unef Paris 8, UEAF, UEC, NPA.

24/02, 20.18

Le juge administratif a rejeté la requête déposée contre la décision de retrait d’autorisation à la tenue d’une manifestation intitulée : " /Des nouvelles approches sociologiques, historiques et juridiques à l’appel au boycott international : Israël, un Etat d’apartheid ?/ ". Dans son ordonnance, le juge a considéré que la décision prise par le président de l’université ne porte pas "une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés de réunion et d’expression dans une institution vouée à la réflexion".

Le président de l’université réitère sa proposition que le colloque ait lieu à la Bourse du Travail de Saint-Denis, conformément à ses engagements, et forme des vœux pour que les organisateurs du colloque lui fassent désormais connaître leur réponse à sa proposition qu’il leur avait formulée mardi dernier.

La direction de l’université, le 24/02, 20.18

24/02, 15.17

Madame, Monsieur,

Veuillez trouver ci-dessous la motion du conseil d’administration adoptée ce jour à l’unanimité.

"Le conseil d’administration réuni le 24 février 2012 soutient à l’unanimité la décision du président de l’université d’avoir retiré l’autorisation de la tenue, dans les locaux de Paris 8, du « colloque international : Des nouvelles approches sociologiques, historiques et juridiques à l’appel du boycott international : Israël, un Etat d’apartheid ? ». Il soutient également la proposition faite à ses organisateurs que cette réunion se tienne dans un local proposé pas la mairie de St Denis. Le conseil d’administration avait voté la subvention pour le Festival Printemps Palestine comme chaque année depuis quatre ans, sans avoir été informé que le colloque qu’il comportait ne présentait pas les caractéristiques universitaires classiques du débat scientifique. "

La vice-présidente du conseil d’administration, le 24/02, 15.17

_*Vers une issue quant à la question du lieu du colloque intitulé :" Des nouvelles approches sociologiques, historiques et juridiques à l’appel au boycott international : Israël, un Etat d’apartheid ?"*

22/02/, 12.03 A la communauté universitaire,

Dans son courrier adressé le 17 février dernier aux organisateurs d’un projet de colloque intitulé : "Des nouvelles approches sociologiques, historiques et juridiques à l’appel au boycott international : Israël, un Etat d’apartheid ?", le président de l’université avait pris acte du fait que les conditions requises pour que cette manifestation ait lieu à Paris 8 n ’étaient pas satisfaites.

Le président avait néanmoins proposé aux organisateurs de les rencontrer et de les accompagner dans la recherche d’un lieu où cette manifestation pourrait se tenir.

*Lors d’une réunion qui a eu lieu hier avec les organisateurs, le président a été en mesure de leur proposer que ce colloque ait lieu à la Bourse du Travail de Saint-Denis.*

Il leur a également proposé que d’autres intervenants, avec lesquels il avait pris auparavant contact, participent à cette manifestation afin de mieux garantir le pluralisme des opinions et le caractère contradictoire des débats.

Le cabinet de la présidence étant par ailleurs quotidiennement sollicité pour assurer l’inscription de participants à ce colloque, une confusion demeure toujours aujourd’hui, laissant penser que l’université Paris 8 est à l’initiative de cette manifestation.

L’occasion est ici donnée de rappeler qu’en aucun cas l’université Paris 8 n’est à l’initiative de cette manifestation.

En conclusion, rien ne s’oppose aujourd’hui à ce que la manifestation puisse avoir lieu, à partir de lundi, à la Bourse du Travail de Saint-Denis.

La direction de l’université, le 22/02/, 12.03

17/02

A la communauté universitaire,

L’université Paris 8 a été récemment sollicitée pour donner son autorisation à la tenue dans ses locaux d’un colloque intitulé : "Des nouvelles approches *sociologiques, historiques et juridiques à l’appel au boycott international : Israël, un Etat d’apartheid ?" prévu les 27 et 28 février prochains.*

Dans un premier temps, une autorisation a été donnée par le président de l’université aux organisateurs, à la condition que soit scrupuleusement observé un certain nombre d’obligations tenant, d’une part, au respect absolu des principes de neutralité et de laïcité de l’établissement ; d’autre part, au retrait des logos et visuels de l’université Paris 8, laquelle n’est pas à l’initiative de cette manifestation.

En donnant cette autorisation, le président de l’université a veillé, comme lorsqu’il est saisi de toute demande d’organisation d’une réunion publique, à la fois à l’exercice des libertés d’expression et de réunion des usagers de l’université et au maintien de l’ordre public dans les locaux comme à l’indépendance intellectuelle et scientifique de l’établissement, au principe de neutralité du service public, dans une perspective d’expression du pluralisme des opinions.

Il apparaît cependant aujourd’hui que le respect de ces conditions ne peut pas être regardé comme suffisant pour garantir le maintien de l’ordre public dans les locaux, ainsi que l’indépendance intellectuelle et scientifique de l’établissement, où le pluralisme des approches scientifiques et de l’analyse critique et contradictoire doivent être regardés comme des obligations académiques intangibles.

En effet, la présentation de ce « colloque » comme étant « universitaire », ainsi que la présence répétée de « Paris 8 » sur les supports de communication relatifs à ce colloque peuvent être, en eux-mêmes, de nature à créer une confusion susceptible de porter atteinte à l’exigence d’indépendance de l’université de toute emprise politique ou idéologique. Les réactions suscitées par la tenue de cette manifestation, dès lors qu’elles mettent en cause l’université, démontre qu’une confusion s’est installée et qu’un risque réel pèse sur le respect du principe de neutralité du service public d’enseignement supérieur et de recherche.

Le thème de ce colloque, la nature des interventions envisagées, comme les intitulés des contributions, à caractère fortement polémique, ont été à l’origine de vives réactions laissant présager un risque sérieux de troubles à l’ordre public et de contre-manifestations qu’il appartient à l’université de prévenir.

Dans ces circonstances, le président de l’université a décidé de retirer l’autorisation précédemment accordée.

Le cabinet de la présidence de l’université a contacté les organisateurs pour leur proposer la mise à disposition ultérieure de locaux au sein de l’université en vue de la tenue d’une journée d’études permettant un débat public et contradictoire, dans une perspective de pluralisme des opinions.

Concernant l’organisation du colloque des 27 et 28 février, il est enfin précisé que le président met à disposition des organisateurs les services de l’université afin d’identifier d’autres locaux, extérieurs à l’université Paris 8, susceptibles d’héberger ce colloque.

La direction de l’université

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